CHIRURGIE RéFRACTIVE

LE LASER EXCIMER DE SURFACE OU PKR

La PKR existe depuis depuis 1991.
Le Dr. S. Leroux Les Jardins a participé à l’étude pour homologation des lasers Excimer en 1991 pilotée par le Pr. Jean Haut à l’Hôpital des Quinze-Vingts.

La PKR corrige la myopie jusqu’à -6 Dioptries, l’hypermétropie jusqu’à +4 Dioptries, l’astigmatisme jusqu’à 4 Dioptries.
Avec les nouveaux profils d’ablation des lasers de dernière génération et l’utilisation éventuelle de produits (Mitomycine 0.02%) empêchant une cicatrisation trop importante responsable d’une sous-correction, il est possible d’étendre les indications de la PKR.

L’intervention chirurgicale est simple, très rapide et indolore (quelques minutes).
■ Elle consiste à enlever l’épithélium cornéen (petite couche de cellules de surface).
■ L’ Eye-Tracker est alors activé. Il reconnait l’oeil, le centre de la pupille et détermine le centrage du traitement laser. En aucun cas le Laser Excimer ne peut-être fait si le système Eye-Tracker n’est pas actif. Pendant le laser, l’Eye-tracker suit les micro-mouvements de l’oeil. En cas de mouvement trop important, il bloque le Laser Excimer.
■ Lorsque le Système Eye-Tracker est actif, le laser Excimer réfractif est déclenché. Le laser Excimer change la forme de la cornée pour obtenir l’effet réfractif : il aplatit la cornée en cas de myopie, il la cambre en cas d’hypermétropie, il agit plus dans un axe en cas d’astigmatisme et obtient une cornée multifocale en cas de presbytie.
La durée du traitement réfractif au Laser excimer est de quelques secondes et dépend de l’amétropie à corriger.
■ Lorsque le laser Excimer est terminé (il dure quelques secondes), une lentille thérapeutique à but antalgique est posée, un traitement par collyres et comprimés antalgiques est instauré.
■ Depuis peu les lasers Excimer de dernière génération (en particulier les lasers Schwind et Alcon) enlèvent l’épithélium dans le même temps que la PKR. Cette nouvelle technique s’appelle la TransPKR. L’intervention se fait en un seul temps avec ablation de l’épithélium puis laser réfractif. La durée de l’intervention dure quelques secondes de plus et est indolore. L’avantage est qu’il n’est plus nécessaire d’enlever manuellement l’épithélium et que la surface épithéliale enlevée correspond parfaitement à la surface nécessaire pour faire le laser réfractif. Les suites opératoires sont identiques avec la PKR ou avec la TransPKR.

Les suites opératoires sont marquéhies par une douleur fréquente le premier jour, s’atténuant en 2 à 3 jours. Le gestion de la douleur a fait de gros progrès en particulier avec l’utilisation de lentilles pansement très efficaces. A ce jour, 8 personnes sur 10 ont une gène plus qu’une douleur estimée pendant 3 jours au maximum. Deux personnes sur dix présentent des douleurs importantes qui durent en général deux jours. La récupération visuelle se fait en quelques jours.
Les deux yeux peuvent être opérés le même jour.

Les résultats sont identiques à ceux du LASIK après la phase de cicatrisation.

Les ré-interventions ou reprises sont possibles si le résultat est incomplet mais après avoir attendu plusieurs mois la cicatrisation complète.

Le principal inconvénient est la douleur post opératoire (que l’on gère beaucoup mieux qu’au début de la méthode) et la récupération un peu plus longue qu’avec le LASIK.

Il est prudent de ne pas travailler au bureau et d’éviter les trajets en voiture quelques jours. Travailler chez soi sur l’ordinateur est rapidement possible.
De plus, il ne faut pas s’exposer au soleil intense pendant quelques semaines et se protéger avec de bonnes lunettes de soleil et un chapeau.

Il ne faut pas non plus mettre ses yeux dans l’eau de mer ou de la piscine pendant 1 mois.

Il peut être nécessaire de mettre des collyres hydratants le soir pendant 2 à 3 mois mais la sécheresse post PKR ou TransPKR est moindre que celle qui survient après le LASIK.

L’avantage de la PKR est la sécurité maximale en particulier lorsque la cornée est un peu fine ou asymétrique et irrégulière avec un score topographique limite.
Le recul des résultats obtenus avec la PKR est particulièrement long avec des cohortes de patients opérés depuis plus de 20 ans sans effets adverses, ce qui rend cette technique très sécuritaire.
Cette technique est préférée
■ Pour certaines professions (pompiers de Paris, parachutistes, militaires d’élite, GIGN, Parachutistes, Chasseurs Alpins, Pompiers de Paris),
■ En cas de pratique de sports violents à risque de chocs sur l’œil (Boxeurs professionnels, sports de combat)
■ En cas de contre-indications au LASIK : Cornées trop fines ou irrégulières dites suspectes, susceptibles de mal supporter le LASIK à court ou moyen terme et d’évoluer vers une complication redoutée appelée ectasie de la cornée avec réapparition de la myopie et de l’astigmatisme. Dans ce cas, il est très important de choisir la PKR et de ne pas faire de LASIK. On peut noter que dans ces cas de cornée à risque c’est une grande chance que d’avoir  cette technique de PKR.